L’actualité calamiteuse en matière de rémunération sur le périmètre de l’UES Atos France mérite bien un petit tour d’horizon et un éclairage pour vous même afin que vous puissiez également informer vos collègues..
- ’Braquage’’ de 20% des BSC H2 2018
Si vous avez une part variable > 5k€ par an, vous avez probablement apprécié que les objectifs financiers H2 2018 soient revus à la baisse et que les courbes soient déplafonnées. Les montants versés au titre des BSC H2 2018 vont être exceptionnels (au moins 100% sur la plupart des périmètres!).
Mais en 2019, la direction innove en décidant de ne pas payer 20% des rémunérations variables BSC !
Interrogé à notre demande par le CCE, Jean-Marie Simon n’a pas réussi à clarifier pourquoi Atos retient une partie de la rémunération contractuelle du 2eme semestre 2018 des salariés qui ont une part variable.
Si vous avez de la chance, en regardant votre compte bancaire vous avez découvert avec surprise un acompte qui vous a été versé tout début avril. Le complément a été versé avec la paie fin avril.
A début mai, il manque toujours 20% qui seront versés « plus tard », « d’ici l’été » ou encore « quand les résultats seront meilleurs ».
Officiellement les rémunérations variables BSC de moins de 5k n’ont pas été touchées. Pourtant nous avons déjà identifié plusieurs cas où ces BSC n’ont été que partiellement versées à fin avril. Si vous êtes concerné, n’hésitez pas à nous le signaler car le complément des 20% devait être versé fin avril.
La CFE-CGC se mobilise pour préparer les actions en justices qui seront engagées si la direction ne régularise pas très vite cette situation hallucinante. Individuellement, nous vous conseillons d’ores et déjà de collecter par écrit des éléments indispensables tels que votre note et le montant auquel vous avez droit au titre de H2 2018. Nous envisageons en effet d’accompagner les collègues qui le souhaitent d’aller aux prud’hommes.
- Pour d’autres.. Invitation pressante à modifier la structure de rémunération : ben voyons !
Il a été proposé récemment à certains salariés ayant une part variable, de modifier leur package global en diminuant leur salaire fixe et en augmentant leur prime variable sur objectifs avec “de nouvelles règles de paiement leur permettant de dépasser très largement les montants théoriques par leurs propres actions”. Or les règles et objectifs individuels qui pourraient être favorables une année ne sont pas suffisamment cadrés dans les avenants et subissent d’un semestre à l’autre des modifications unilatérales de la direction pouvant amener à voir disparaître une part très significative de son variable malgré des résultats conformes aux attentes.
Quelle que soit l’insistance mise à vous inciter à signer, si vous ne souhaitez pas précariser votre rémunération, suggérez à la Direction d’augmenter votre variable sans toucher au fixe, jusqu’à ce que la proportion 60/40 soit atteinte… Dans tous les cas, n’hésitez pas à vous signaler auprès de vos correspondants CFE-CGC qui pourront vous aider à vous assurer que la non signature de l’avenant soit bien sans conséquence.
Pour les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) : suite du feuilleton
Nous vous avons informé lors du précédent mail d’une plate-forme syndicale « raisonnable » transmise à la direction.
La CFE-CGC, FO et l’UNSA ont réaffirmé l’importance de maintenir au moins une mesure collective significative pour au moins ¾ des salariés (à savoir 8250 personnes ayant un salaire jusqu’à environs 60k€).
Etonnamment, cette demande n’a pas encore été rejetée en bloc et la direction indique qu’une réponse définitive nous parviendra mardi 14 mai.
Seule certitude, l’enveloppe de 3% est jugée excessive par notre direction ! Décence et finance font bien mauvais ménage chez Atos, mais ce n’est pas nouveau !
- Intéressement : Fera-t-on aussi bien en 2019 qu’en 2018 ? C’est possible !
C’est confirmé, il n’y aura pas d’intéressement au titre de 2018. Nous avions une bonne chance mais elle s’est perdue sur la fin de l’année (CA suffisant mais marge insuffisante) .
A l’époque, la direction nous avait assuré qu’en cas de non déclenchement, Atos trouverait un moyen de verser une partie de l’enveloppe sous forme de complément de participation. Un an plus tard nous avons confirmation qu’il n’y aura aucun versement. Triste constat mais nous avions bien fait de ‘tenter notre chance’.
Pour 2019, les critères de déclenchement sont en train d’être discutés. Nous estimons raisonnablement que le montant de l’intéressement 2019 sera au moins identique à celui versé en 2018…
Si les conditions de déclenchement sont atteintes !
- Exonération des heures supplémentaires « structurelles » et grand bazar dans les bulletins de paie
Si vous êtes Syntec et que votre modalité de temps de travail est « Réalisation de mission », (modalité également appelé par Atos « forfait 38h30 »), vous vous êtes peut-être étonné des écarts sur vos bulletins de paie depuis début d’année. Bien évidemment, aucune communication ne vous a permis d’éclaircir ce mystère…
La cause de ces écarts tient à la prise en compte tardive de l’exonération dite ‘Macron’ des heures supplémentaires structurelles, c’est-à-dire celles intégrées dans un forfait. Les forfaits Réalisation de mission intègrent 15,16 heures supplémentaires par mois (38h30 – 35h *52 semaines / 12 mois).
Depuis janvier 2019 ces 15,16 heures sont partiellement exonérées de cotisations sociales, ce qui revient à augmenter votre salaire net de quelques dizaines d’euros.
De plus, ces heures supplémentaires « structurelles » ne sont pas intégrées à votre net fiscal, ce qui réduira votre taux d’imposition l’an prochain.
Atos n’a mis en place ce dispositif qu’en mars alors qu’il était applicable à compter du 1er janvier 2019. Du coup votre paie a été augmentée en mars car Atos a versé l’équivalent de 3 mois d’exonérations. En avril votre bulletin de paie intégrait l’exonération d’un mois d’heures structurelles. A salaire brut et taux de prélèvement à la source constants, le montant de votre prochaine paie de mai devraient donc être identique à celui d’avril.
Pour les forfaits annuels qui existent côté Métallurgie, les heures supplémentaires structurelles feront également l’objet d’une exonération mais celle-ci ne sera calculée qu’en fin de d’année.
- Prime de vacances 2019
Attention ! Pour ceux qui y ont droit (salaire sur 12 mois) Rappelez-vous , elle a été versée intégralement en janvier ! Il n’y aura donc pas de complément en juin cette année.
Pour information nous avons plusieurs dossiers en cours aux prud’hommes pour faire valoir le droit à la prime de vacances pour les salariés rémunérés sur 13 mois.
La FIECI CFE-CGC le syndicat du groupe ATOS BULL