Réduire le délai de négociation pour forcer la main aux organisations syndicales devient une norme pour Atos. L’accord sur le Contrat de Génération ne déroge pas à cette règle.
En janvier, la direction convoque les Organisations Syndicales pour parler agenda social et indique qu’il faudra renégocier cet accord qui s’éteint en septembre 2021. Fin mai, malgré plusieurs demandes, aucune réunion n’est planifiée. Et pour cause, … Afin qu’elle puisse afficher qu’elle a négocié loyalement, la direction se contentera peut-être d’écouter poliment les propositions des syndicats à l’occasion de deux réunions de “négociation” (le minimum). Ce sera évidemment de préférence entre fin juillet et fin août (quand les équipes de négociations seront vidées par les congés obligatoires). Puis la direction proposera ‘peut-être’ un projet d’accord qui reprendra au mieux quelques demandes syndicales à la marge (et évidemment peu coûteuses), à l’occasion d’une dernière réunion de “relecture pour signature” fin septembre et juste avant que l’accord précédent ne tombe. Ensuite, si les syndicats refusent de signer cet accord en demi-teinte qui ne répondra pas vraiment aux besoins des salariés, une communication partira à destination de tous les salariés pour expliquer que la direction est dans l’obligation de stopper les contrats de génération (à cause des méchants syndicats bien sûr). Comme de bien entendu, les organisations syndicales seront tentées de signer ce mauvais compromis pour sauver les meubles et afin qu’au moins certains salariés puissent tout de même bénéficier de ce qui ressemblera à une aumône car “c’est mieux que rien”. Les salariés du groupe ATOS penseront que c’est mal négocié. L’entreprise sera satisfaite du départ a minima de ses salariés trop vieux et trop chers. Et l’entreprise communiquera sur sa propension sociale à accompagner dignement les salariés en partance. La direction d’ATOS pense encore que nous sommes naïfs ! Qu’elle nous prouve donc que nous avons tort. La CFE-CGC , le syndicat du groupe ATOS |