Il est clair que les nouvelles orientations stratégiques de M. Rodolphe Belmer auront pour objectif de faire oublier la chute abyssale du cours de bourse de l’action Atos jusque janvier 2022. Espérons que ces nouvelles initiatives tiendront compte des erreurs passées et en particulier de la vente de pépites -telles que Worldline- pour des acquisitions hasardeuses et surpayées.
Un salarié heureux parce que reconnu, soutenu et fier de sa boîte est beaucoup plus rentable : il participe à la fidélisation des clients, évite les coûts de remplacements, s’investit sur les enjeux qui lui sont confiés, il est beaucoup plus proactif et ne compte pas ses heures ! Mais cela fait maintenant plusieurs années que la politique salariale d’Atos fait tout ce qu’il faut pour décourager ses salariés :
NB : Comme c’est bien évidemment illégal, tout salarié qui réclame justice aux prudhommes gagne systématiquement. Peu le font. (pour rappel la CFE-CGC a accompagné avec succès de nombreux salariés) ET C’EST LE GRAND RETOUR DE L’INFLATION Qui n’a pas été interpellé courant janvier par les communications presse/media au sujet des augmentations des prix, que nous avions tous pu constater depuis longtemps dans notre vie quotidienne (fruits & légumes, électricité, gaz, carburants, pétrole, péages, etc.) ? L’inflation en France est de +2,9% en janvier 2022 et revue avec une prévision de 3,6% en février indice Insee IPC (source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/6044061). Pour l’IPCH (Indice des Prix de la Consommation Harmonisé européen) celui-ci est prévu à 4,1% pour février. Or la perte de pouvoir d’achat des salariés Atos ne fait qu’empirer car l’inflation n’est jamais rattrapée. Il faut arrêter de distribuer les augmentations uniquement au mérite (augmentations collectives limitées et mesures individuelles majoritaires). En 2021 moins d’un tiers des salariés ont reçu une augmentation générale. UN MARCHE DE l’EMPLOI QUI SE TEND Certes, Atos est dans un gouffre en ce qui concerne son cours boursier, mais les indicateurs fondamentaux sont bons, malgré les derniers Profit Warning. Le marché de l’emploi se tend dans l’IT comme dans de nombreux secteurs. Dans ce contexte, non seulement Atos peine à recruter ses talents … mais en perd chaque année autant qu’elle en recrute ! Il faut retenir les salariés en leur proposant une rémunération décente conforme au marché. Voici d’ailleurs un propos rapporté d’un responsable : « Nos concurrents offrent des salaires indécents ». Non, ce sont les salaires proposés par Atos qui sont indécemment bas ! OSONS DONC UN MESSAGE AUPRÈS DE NOTRE CHÈRE DIRECTION … La CFE-CGC soutien depuis plusieurs années le partage de la Valeur Ajoutée. La part accordée aux salariés conditionne le maintien de notre cohésion sociale indispensable à l’équilibre économique de notre société. Or, ce qu’observent les salariés de l’encadrement dans les entreprises, c’est une diminution de la part allouée aux salariés comme aux investissements (les emplois de demain). Constats confirmés par les données de la Banque de France : en 20 ans la part des actionnaires a triplé quand celle des salariés a reculé de 5 points. Pour sortir Atos de l’ornière actuelle, il est grand temps passer à une logique de GAGNANT-GAGNANT avec les salariés :
La FIECI CFE-CGC , le syndicat du groupe ATOS |