Le CSE Central a fait réaliser une expertise sur ce projet avec des conclusions sans appel :
C’est une énorme bêtise ! L’avis rendu est totalement défavorable et a été très étayé d’arguments vérifiables. Qu’à cela ne tienne, M Daniel Benoît (Directeur financier) et Me Sylvie Verstraeten (DRH) restent campés sur leurs positions. Cette attitude a été largement décriée par des élus en colère face à ce nouveau refus de la direction de simplement écouter leur argumentation. Pour mémoire il s’agit de transférer progressivement les postes de contrôleurs de gestion et de comptables basés en France vers des postes basés à Sofia. Les opérationnels interrogés par les experts remontent de grandes difficultés face à l’offshorisation déjà initiée vers l’Inde. Le retrait de la proximité avec des financiers basés en France va encore dégrader la situation. Une des problématiques à l’origine des dysfonctionnements des CSP est totalement éludée par la direction dans son projet : les opérationnels doivent être accompagnés par les Financiers dans la gestion financière de leur projet, en amont de tout reporting. Le manque de proximité et de collaboration entre les deux parties, exacerbé par la distance géographique et les barrières culturelles et linguistiques, est génératrice de dysfonctionnements et de non-qualité. Les opérationnels sont aujourd’hui dans une telle difficulté qu’ils ont mis en place des stratégies de contournement pour s’appuyer sur des contrôleurs français, même si ces derniers ne sont pas en responsabilité sur le périmètre. Les financiers Français sont débordés. · La CFE-CGC dénonce fermement ce projet qui met à risque tant l’entreprise que ses salariés et qui va entraîner de profonds dysfonctionnements ! · La CFE-CGC s’oppose à cette nouvelle vague de suppression de postes en France et s’opposera toujours à la suppression irresponsable d’emplois en France ! Notre conviction : la priorité doit être donnée à la stabilisation et la consolidation des équipes Finance en France, en investissant dans de nouveaux outils et en recrutant en France. La politique de « cost-killing » mise en œuvre depuis des années est un échec et une aberration face aux enjeux de redressement et d’efficacité du groupe Atos. Pour autant, les salariés, finance comme opérations, n’ont pas à payer de leur santé les dysfonctionnements qu’ils subissent depuis beaucoup trop longtemps. Levez le pied ! Cessez de vous surinvestir ! C’est en rendant visibles les difficultés du quotidien que vous militerez le mieux pour les bons changements ! Et cerise sur le gâteau, une information glaçante : Même à l’offshore, la politique salariale d’Atos est moins-disante que la concurrence ! Les tensions salariales en Inde comme en Bulgarie entraînent déjà des départs de salariés des CSP du groupe. Sans revalorisations salariales très conséquentes les experts mandatés par le CSE Central de l’UES du groupe ATOS prédisent que le turnover sera incontrôlable, mettant à risque la gestion financière de notre entreprise. En cas de revalorisation salariale, le sacro-saint intérêt économique des délocalisations à répétition prônées par le groupe disparaît. |
On vous le disait : Quelle que soit la façon de l’envisager, ce projet est une énorme bêtise.