L’absence totale de budget d’augmentation est un scandale. Était-il possible de faire pire ? Oui, en diminuant certaines rémunérations. Ils ont osé.
La direction a décidé unilatéralement de réduire le versement de la rémunération variable (BSC) pour le second semestre 2023. La CFE-CGC a immédiatement et fermement condamné cette décision inopportune et contreproductive, nuisible pour la motivation et la rétention de nos équipes et lâche puisqu’elle oblige RH et managers à défendre l’indéfendable. Notre dernier directeur général, américain, est-il conscient que sa décision est illégale en France ? Si la Direction Générale d’ATOS mise sur le fait que les salariés ne se lanceront pas individuellement dans des contestations devant le Conseil de Prud’hommes, c’est sous-estimer la stupéfaction et la colère de celles et ceux qui ont vu leur rémunération rabotée. C’est également sans compter sur le support de l’organisation syndicale majoritairement choisie par les salariés en France ! Aujourd’hui, la CFE-CGC souhaite vous offrir l’opportunité de défendre vos droits en saisissant le Conseil de Prud’hommes, dans le cadre d’une démarche collective rendue aussi simple et efficace que possible. La CFE-CGC soutiendra tous les salariés, qu’ils soient adhérents ou simples sympathisants, qui souhaitent entreprendre cette démarche. La CFE-CGC propose ainsi d’orchestrer les nombreuses actions prud’hommales, individuelles mais similaires, destinées à recouvrer les sommes qui vous sont dues. La CFE-CGC est suffisamment confiante dans l’issue favorable de ces recours pour couvrir les honoraires fixes de l’avocat, ne prélevant in fine qu’un pourcentage des gains obtenus. Les personnes à contacter pour faire part de votre intérêt s’engagent à faire preuve de la plus grande discrétion : georges.buffet@atos.net, karine.dran@eviden.com, pierre.rouff@atos.net, philippe.talini@atos.net, gerard.cremier@eviden.com ou olivier.menard@atos.net |
Dans un premier temps, l’une de ces personnes reprendra contact avec vous et vous demandera de signer un mandat d’assistance.
Il faudra ensuite transmettre une liste de documents nécessaires pour constituer votre dossier (essentiellement des bulletins de paie et des extraits de MyCareer), toujours avec la garantie d’une confidentialité totale.
La CFE-CGC souhaite remettre ce mouvement de contestation en perspective :
- Le système de BSC est appliqué à un peu plus de 1400 salariés en France. Bien que le terme utilisé soit ambigu, il ne s’agit pas d’un « bonus » mais d’une part non négligeable de leur package contractuel. Ces salariés ont en commun d’occuper une fonction que l’entreprise juge suffisamment clé pour les mobiliser en conditionnant une partie de leur rémunération en fonction de l’atteinte d’objectifs.
- Pour 2024, la direction d’ATOS a prévu une clause permettant de ne pas verser tout ou partie des BSC H1 et H2 2024 en cas de circonstances exceptionnelles non définies.
Voulez-vous vraiment vous faire dérober une partie de votre rémunération contractuelle chaque année sans réagir ?
- Thierry Breton, qui a quitté le groupe en 2019 pour rejoindre la Commission européenne, a toujours devant lui une retraite chapeau de 14 millions d’euros. Rodolphe Belmer, éphémère DG d’Atos, a empoché 1,8 millions d’euros au bout de 6 mois.
- D’autres départs ont également pesé sur le groupe depuis. Nous pouvons nous attendre à ce que des membres de l’actuelle gouvernance s’arrangent pour remplir leurs poches avant leur départ, après de médiocres résultats.
Souhaitez-vous que votre rémunération variable finance leurs parachutes dorés ?
- La direction a endetté le groupe ATOS à hauteur de 4 milliards d’euros, rendant le remboursement impossible sans la vente d’actifs et une restructuration drastique.
Pensez-vous que vos rémunérations doivent servir de variable d’ajustement ?
L’échec de la dernière réorganisation et du plan de scission du groupe a coûté environ 700 millions d’euros en frais de cabinets de conseil, avocats et banquiers d’affaires.
Pensez-vous être responsable de cette débâcle financière au point de devoir renoncer à une partie de votre rémunération variable ?
N’hésitez pas à contacter la CFE-CGC, qui accompagne déjà de nombreux salariés pour les aider à faire respecter leurs droits légitimes.
Pour vous aussi, il est temps de dire stop.
Restons unis, restons déterminés. La CFE-CGC est à vos côtés pour défendre vos intérêts.