Fut un temps où les articles de presse, nombreux mais d’un sérieux discutable, étaient le meilleur moyen de découvrir la situation et les plans du groupe. Depuis quelques mois, opération transparence oblige, les communiqués officiels d’Atos fusent et c’est dans l’accumulation d’informations denses, techniques et surtout pas vulgarisées que l’on peut se perdre.
La CFE-CGC vous propose de faire un rapide point sur les principales annonces d’octobre.
Communiqué du 15 octobre : Gouvernance : Un nouveau
Remplacement dès le 14 octobre de M. Mustier au poste de président du conseil d’administration d’ATOS par Philippe Salle qui deviendra également DG (donc P + DG = PDG) au 1er février 2025.
Timing parfait pour qu’Atos puisse présenter son plan de refinancement le lendemain en affichant qu’il y aurait un pilote dans l’avion.
1er Communiqué du 24 octobre : Plan de refinancement d’ATOS Homologué
L’audience au tribunal de Nanterre destinée à statuer sur l’homologation du plan de refinancement d’ATOS a eu lieu le 15 octobre. Les différentes classes de tiers avaient déjà donné leur accord fin septembre. Apparemment le juge n’ayant vu passer aucune objection, l’homologation était une simple formalité et la décision d’homologation est bien tombée le 24 octobre.
2e Communiqué du 24 octobre : Les résultats du groupe ATOS du 3e trimestre
Un peu « moins pires » que ce qu’on pouvait croire mais pas brillants non plus.
Communiqué du 25 octobre : Procès Syntel-Trizetto : le retour
Premiers grains de sable ou gros caillou dans le déroulement plan ? Le tribunal de New York ordonne la tenue d’un nouveau procès pour déterminer des dommages compensatoires
« raisonnables » dans le cadre du litige entre Atos et Trizetto pour lequel Atos a déjà été jugé coupable. Les amendes potentielles peuvent à nouveau se chiffrer en centaines de millions d’euros…
Communiqué du 7 octobre : Atos aimerait bien continuer à discuter de la vente de BDS « souverain »
L’offre non engageante de l’Etat français, portant sur l’acquisition potentielle des activités « souveraines » de BDS (Advanced Computing, Mission-Critical Systems et Cybersecurity Products) a expiré le 4 octobre sans accord entre les parties. On sait notamment que le prix proposé (700 M€) était jugé insuffisant par Atos.
Atos a néanmoins communiqué le 7 octobre sur son souhait de poursuivre les discussions et a indiqué avoir transmis à l’Etat français une nouvelle proposition compatible avec le plan de restructuration financière. Nous n‘en connaissons pas la teneur.
Dans un communiqué distinct, le ministre de l’Economie et des Finances, Antoine Armand, ajoutait que l’Etat maintenait son projet d’acquisition et proposerait un nouveau schéma d’acquisition “prochainement”. Là encore, pas de nouvelles.
La CFE-CGC , le premier syndicat du groupe ATOS / EVIDEN