Il est temps de dire les choses telles qu’elles sont :
Depuis des années, les salariés du groupe ATOS sont ballotés entre les promesses non tenues, les restructurations sans fin, et une gestion qui peine à redresser la barre. Autrefois fiers de contribuer au succès du groupe ATOS, nous ressentons aujourd’hui un profond malaise. Le groupe ATOS, autrefois objet de fierté, est devenu pour beaucoup une source de préoccupation, voire d’embarras.
Des chiffres accablants !
Les faits parlent d’eux-mêmes. Voici quelques éléments pour comprendre l’ampleur du malaise :
- Fin 2023 : Problème de dette de 1,5 milliard d’euros. On nous assurait que les restructurations majeures étaient derrière nous.
- Début 2024 : Les rumeurs de faillite se confirment 5 milliards d’euros de dette, dont €1,5 milliard exigible sous un an !
- Avril 2024 : Le groupe continue de brûler du cash à un rythme effarant, atteignant près de €1 milliard en 2023.
- Juillet 2024 : Le Tribunal de Commerce intervient et ouvre une procédure de sauvegarde accélérée dans une tentative de redressement.
Et pourtant, la direction d’ATOS nous demande de « rester motivés ».
Où est la vision ? Où est la direction ?
Depuis 2019, pas moins de SEPT directeurs généraux se sont succédé à la tête de l’entreprise, chacun apportant plus de confusion que de clarté. Résultat : des acquisitions douteuses en milliards d’euro, des dépenses faramineuses en conseil externe par centaines de millions d’euros et des parachutes dorés pour des dirigeants qui partent en laissant les salariés face au désastre.
Des salaires qui stagnent, des efforts qui s’accumulent…
Les salariés, eux, tiennent l’entreprise à bout de bras malgré des salaires rognés par l’inflation, des parts variables 2023 réduites arbitrairement et ZÉRO augmentation dans le cadre de la NAO 2024.
Pendant que la direction s’enlise, ce sont bien les salariés qui portent la survie de l’entreprise. Mais comment maintenir leur engagement dans ces conditions ?
Une fuite des talents alarmante
En France, les chiffres de l’attrition sont sans appel : les départs augmentent, et malgré des efforts massifs en recrutement, il devient impossible de compenser les départs.
La CFE-CGC appelle le TOP MANAGEMENT du groupe ATOS à prendre des mesures immédiates pour motiver et retenir les forces vives du groupe ATOS.
La CFE-CGC exige un véritable “New Deal” avec des actions concrètes :
- Une mesure salariale immédiate, sous forme de prime avant fin 2024 ;
- Une compensation pour les détenteurs de parts du FCPE (Actions “SPRINT”) ;
- Le renvoi immédiat des cabinets de conseil qui coûtent des centaines de millions, alors que leur contribution reste largement discutable ;
Une communication syndicale au service des salariés du groupe ATOS :
Nous, la CFE-CGC, demandons que la direction entende enfin la voix des salariés et prenne des mesures qui soient à la hauteur de la situation.
C’est en misant sur ceux qui portent l’entreprise au quotidien que nous pourrons, ensemble, inverser la tendance et envisager un avenir plus serein pour tous.