Atos a annoncé le 22 juillet dernier l’acquisition de Syntel (USA) pour 3,4 milliards de dollars, un achat intégralement financé par de la dette. Pour la Direction, cette acquisition devra donner des effets positifs sur le bénéfice net par action et à deux chiffres dès 2019 ….
En contrepoids de ce ‘’magnifique effet d’annonce’’, la CFE-CGC tient à vous informer de l’avis du Comité Européen d’Atos au 4 octobre dernier, qui donne une toute autre vision et que nous citons ici : « Le SEC (*) est préoccupé par l’impact significatif de ce rachat sur l’organisation et les effectifs européens, c’est la première fois qu’une acquisition inclut une “fusion inversée”. Nous demandons à la direction de garantir la protection de l’emploi en Europe, à court, moyen et long terme. La société a précédemment déclaré que son modèle consistait à accroître l’automatisation plutôt qu’à augmenter la délocalisation, mais cette acquisition transformera B&PS en un modèle essentiellement offshore. Et le SEC(*) craint que ce modèle ne soit utilisé ultérieurement dans IDM, BDS, Worldline, Unify et EquensWorldline. ».
Et encore : « Cette acquisition place Atos dans une situation d’endettement ; Thierry Breton a toujours été clair sur le fait qu’Atos est une société ” sans dette “. Cette acquisition modifie cette stratégie. Le SEC (*) s’inquiète de savoir si la division Syntel sera suffisamment rentable pour payer les intérêts de la dette …. »
Ces points de vue ont été soutenus par le CET ATOS Solutions dans sa séance du 18 octobre.
La CFE-CGC vous invite à vous forger votre propre avis sur cette acquisition et ses impacts possibles sur les activités . (*):Social European Comittee.
La FIECI CFE-CGC le syndicat du groupe ATOS