La direction a dénoncé les accords Santé et Prévoyance de 2015 chez Atos et lancé un appel d’offres visant à réduire les garanties sans consulter les syndicats.
Les organisations syndicales dénoncent une stratégie unilatérale, brutale et injuste, qui sacrifie le principe de solidarité sur l’autel des économies.
La CFE-CGC rappelle que les déséquilibres viennent de l’augmentation des coûts de santé et du désengagement grandissant de la sécurité
sociale, non des garanties. La direction souhaite isoler certains régimes comme celui des conjoints cotisants, au détriment des salariés.
LES ENJEUX :
• Couverture Santé : baisses de garanties sur optique, dentaire, médecine douces, conjoint cotisant,
• Couverture Prévoyance : modalités de calcul et des indexations des pensions versées.
L’ensemble des organisations syndicales ont adressé une protestation commune que vous pouvez consulter en dernière page.
Mutuelle et Prévoyance : la fin de la solidarité
DES JUSTIFICATIONS FALLACIEUSES ET INDECENTES
La direction axe sa rhétorique de nécessité d‘un grand chamboule-tout de notre régime Santé sur la dérive des dépenses de santé et les « rattrapages » en
augmentations de cotisations réalisées ces dernières années ; C’est faux !
• Notre contrat Santé est effectivement chaque année remis en cause par notre assureur pour que les cotisations soient augmentées de manière à remettre
notre système de santé à l’équilibre financier.
• Mais le fait générateur essentiel à cette situation est simple : les coûts structurels – soins, médicaments, déremboursements de la sécurité sociale,
taxes – augmentent régulièrement et ce de manière très largement supérieure au salaire moyen Atos !
• Conséquence structurelle, à un taux de cotisation donné, chaque année, notre système Santé se retrouve en déséquilibre financier avant la nécessaire
régulation.
La CFE-CGC juge indécent que l’absence d’augmentations générales chez Atos compromette aussi le système de santé et de prévoyance des salariés.
UNE APPROCHE COURT-TERMISTE ET MORTIFERE
Après des années d’une gestion paritaire réussie et plébiscitée, la nouvelle direction est prête à casser le modèle dans sa quête effrénée d’économies.
Sabrer « une bonne fois » dans les garanties ne règlera de toutes façons rien au problème structurel de décalage entre l’inflation règlementaire (sur les dépenses de santé) et le manque d’augmentations de salaires entrainant moins de cotisations chez Atos : Cela ne fera que repousser le problème.
A chaque désengagement de la sécurité sociale et demande d’augmentation des assureurs, devra-t-on encore baisser le niveau de garanties ?
Jusqu’où ? Un niveau basique pour PME ou indépendants ?
Souhaite-t-on vraiment se diriger vers des cotisations et garanties dissociées par typologie de salariés :
• CELIBATAIRE / COUPLE / FAMILLE AVEC ENFANTS ?
• PAR CLASSE D’AGE / PAR ANTECEDANT MEDICAL ?
S’il existe un consensus entre organisations syndicales, c’est bien un attachement fort à la qualité de nos régimes Santé et Prévoyance et à la préservation de leur niveau des garanties.
Il faut reconnaitre aux dirigeants d’Atos un certain talent pour trouver des économies partout… surtout sur le dos des salariés. Ils osent tout !!!
Mutuelle et Prévoyance : la fin de la solidarité
FOCUS FINANCIER SUR LES CONJOINTS COTISANTS
Dans l’accord Santé en vigueur, seuls les conjoints totalement à charge des salariés sont couverts par le régime obligatoire :
1. Pour rappel, le régime obligatoire couvre les conjoints qui ne sont pas eux-mêmes assurés sociaux ou sans revenu d’activité (salarié ou non) ou sans de
revenu de remplacement.
2. L’option facultative « conjoint cotisant » est souscrite par environ 25% des salariés et leur coûte un complément de 75% du montant du régime Obligatoire.
Dans un esprit de solidarité, une partie des coûts de l’option « conjoint cotisant » avait été intégrée dans les cotisations du régime obligatoire. Cette option est
structurellement en déséquilibre et c’est volontaire !
La direction veut faire sa révolution et imposer que le régime « conjoint cotisant » soit désormais isolément à l’équilibre quitte à doubler le montant des cotisations pour le salarié du moment que cela baisse le montant des cotisations pour l’employeur.
Mais ce que veut surtout la direction, c’est empêcher les organisations syndicales d’avoir un droit de regard sur l’équilibre du régime et pouvoir économiser sur les cotisations employeur sans avoir de comptes à rendre.
La direction semble convaincue que les salariés sont prêts à abandonner les principes de solidarité. Elle est totalement convaincue que les cotisations patronales n’ont pas à les financer !
Sa stratégie tient plus du blocage de la négociation pour jouer la montre et sur les peurs des organisations syndicales à l’approche de la fin des contrats santé et prévoyance.
Cette position est INACCEPTABLE !
En responsabilité, la CFE-CGC et l’ensemble des organisations syndicales ont toujours défendus ces trois principes de gestion :
1. Maintenir un régime global à l’équilibre
2. Maintenir nos niveaux de garanties
3. Maintenir un haut niveau de solidarité
En résumé, notre demande est de maintenir une gestion paritaire des régimes de santé et de prévoyance.
Force est de constater l’absence totale de volonté de concertation de la part de direction. De mémoire syndicale, il n’y a JAMAIS EU de tels précédents et encore moins sur le volet Santé chez Atos !