La CFE-CGC tient à exprimer sa vive inquiétude face à l’absence de mesures effectives en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein du groupe ATOS.
Il n’y a plus d’accord depuis le 16 mars 2025. Et aucun plan d’action unilatéral n’a été mis en œuvre depuis.
Cela fait désormais plus de trois mois que le groupe ATOS ne respecte plus le cadre légal prévu par l’article L.2242-3 du Code du travail.
Pour la CFE-CGC il est indispensable de ne pas reconduire les mesures du dernier accord.
Les règles de rattrapage des salaires des femmes, après avoir amélioré la situation d’une partie de notre effectif féminin, génèrent maintenant plus de situations anormales qu’elles n’en corrigent.
Une étude des situations particulières qui ont causé ces biais doit donc être menée afin que des ajustements de la méthode de rattrapage soient mises en œuvre.Cette étude et l’élaboration de nouvelles mesures prennent du temps.
Ce temps, nous aurions dû en disposer puisque la direction s’était engagée à ouvrir une négociation dès janvier 2024.
Or, début 2025, nous en étions encore à tordre le bras de la Direction pour obtenir, bien trop tardivement, l’intervention d’un expert en support à la négociation, comme la loi nous y autorise.
La CFE-CGC est impatiente de discuter de nouvelles dispositions, comme :
• Le développement d’une politique de soutien aux familles monoparentales (en privilégiant les missions proches du domicile par exemple) et un assouplissement des modalités d’organisation du temps de travail pour les rendre plus compatibles avec l’exercice de la parentalité,
• La formation et la motivation des managers en matière de pratiques équitables (et légales !) d’égalité professionnelle
• Le maintien d’un budget de 0.30% de la masse salariale en sus de tout enveloppe de NAO pour ne pas renoncer à correction rapide des anomalies (là où la direction a proposé 5% de l’enveloppe NAO),
• L’amélioration de la qualité des donné es en amont de toute analyse : à cette fin, nous demandons que des campagnes de revue des codes GCM/niveaux GCM soient menées tous les ans.
La CFE-CGC demande également que les comparaisons soient menées sur des groupes plus homogènes (actuellement les comparaisons portent sur des populations qui regroupent plusieurs codes et niveaux GCM).
Reconnaissance égale, sans distinction de sexe, pour un travail de valeur égale !
Par ailleurs, l’index 2025 d’égalité femmes-hommes du groupe ATOS a chuté à 82 points, en recul de 10 points par rapport à l’année précédente. Si les résultats ont bien été publiés sur le site du groupe ATOS, les objectifs de progression n’ont toujours pas été rendus publics comme l’exige l’article D.1142-5 du Code du travail.
L’égalité salariale, la mixité des métiers et la lutte contre les discriminations ne peuvent être reléguées au second plan.
L’inaction actuelle expose le groupe ATOS à un risque juridique, financier, et réputationnel, notamment vis-à-vis des engagements RSE affichés sur son propre site Internet.
La direction d’ATOS ne peut plus se satisfaire d’attendre !