Santé & Prévoyance : point d’étape
Le 3 septembre, les trois assureurs (Malakoff Humanis, KLESIA et AG2R) ont présenté leurs propositions pour la couverture santé et prévoyance des salariés d’ATOS à partir de 2026.
Contexte
Fin mai 2025, la Direction a choisi de dénoncer les accords Santé et Prévoyance en vigueur et de conduire seule un appel d’offres. Cette démarche unilatérale constitue un signal fort : elle traduit un objectif de désengagement financier de l’entreprise et un contournement du dialogue social.
Les organisations syndicales n’ont pas été associées à la construction du cahier des charges. Elles ont rappelé leurs exigences :
• Maintien intégral des garanties,
• Respect de la solidarité familiale (conjoints et enfants),
• Transparence totale des chiffres.
Constats techniques
Prévoyance : le régime est redevenu excédentaire depuis plusieurs années. Une partie de ces excédents pourraient servir à amortir les hausses.
Santé : le régime était à l’équilibre en 2024. Les difficultés à venir sont principalement liées aux réformes gouvernementales qui transfèrent une part croissante des dépenses de la Sécurité Sociale vers les complémentaires santé.
Limites constatées
• La Direction d’ATOS impose une règle du « zéro coût », c’est-à-dire aucune augmentation de sa part patronale sur les cotisations santé et prévoyance, quitte à une baisse des garanties de santé.
• La Direction d’ATOS pointe continuellement du doigt les conjoints cotisants alors qu’elle refuse de s’engager sur une vérification rigoureuse des chiffres et sur une méthode pour faire passer les propres mutuelles des conjoints en premier rang des remboursements, et celle d’Atos en second.
• Pour le 1ᵉʳ semestre 2025, seules des données partielles ont été transmises, sans ratio complet de sinistralité. Cela ne permet pas d’évaluer objectivement la situation du régime Santé aujourd’hui.
Conclusion
La situation actuelle ne justifie pas une dégradation des garanties. Le problème réside dans les choix de la Direction.
Les salariés du groupe ATOS sont en droit d’attendre une couverture solidaire, équilibrée et transparente, construite dans un véritable cadre de dialogue social.