On les attendait puisqu’elles sont annuelles et obligatoires. La CFE-CGC y participe puisqu’elle ne pratique pas la politique de la chaise vide même en contexte difficile. Nous porterons nos revendications à la table des négociations car nous sommes convaincus qu’une bonne politique salariale participerait mieux à un retour à la bonne santé de notre entreprise que toutes les actions de démobilisation que nous observons.
Une première réunion s’est tenue le 30 avril pour lancer la négociation NAO (partager les indicateurs fournis par la direction et définir le calendrier de négociation).
Celle-ci était représentée par 6 membres de la direction : Sylvie Verstraeten, DRH France sur le départ, Caroline Houdent qui la remplace, Laetitia Collazos, DRH TFCo, Delphine Chartier du service Compensations & Benefits, Valerie Hachette, experte RH et Daniel Cogotti, Directeur des Affaires Sociales.
Il fallait au moins ça pour aborder une négociation qui devrait être pliée en moins d’un mois, au cours des deux seules réunions planifiées (les mardi 14 et 21 mai) !
Pas de surprise, la direction a laissé entendre que la NAO 2023 a été exceptionnelle (si si !!!) et que cette année sera bien moins riche… Elle présentera son approche lors de la prochaine réunion et attend nos revendications.
Parallèlement, la direction a décidé de raboter une partie de la rémunération des salariés qui ont une part variable (-25% ou un plafond à 85% selon le niveau GCM). Inacceptable.
Le 26 mars 2024, les résultats 2023 ont été commenté ainsi par l’actuel Directeur Général d’Atos, Paul Saleh :
« En 2023, nous avons atteint nos objectifs de chiffre d’affaires et de rentabilité dans un contexte difficile, alors que nous avons réalisé la séparation de l’entreprise en deux entités, Tech Foundations et Eviden ».
La Direction a néanmoins décidé début avril, (soit plus de 3 mois après la fin de la période concernée et publication des résultats certifiés !) de diminuer le versement des rémunérations variables sur objectifs (appelée BSC) au titre du 2e semestre 2023 :
« Bien que nos résultats annuels soient en ligne avec les objectifs que nous avions communiqués au marché, de nombreux objectifs internes n’ont pas été atteints. Par conséquent, nous avons procédé à un ajustement négatif de notre plan de rémunération variable (BSC & MyPerf) pour le second semestre 2023, conformément à la performance globale de l’entreprise, et ce, pour tous les collaborateurs éligibles à un bonus. »
Cette décision touche tous les pays et impacte presque 15% de l’effectifs français (+800 sur le seul périmètre de l’UES Eviden) dont la rémunération contractuelle comporte une part variable sur objectifs.
Une difficulté (et Atos le sait …) est que les coups de canif liés à l’exécution des contrats de travail se règlent individuellement aux Prud’hommes. Il n’est pas possible d’y porter des actions collectives, pourtant il y a moyen de s’en approcher en organisant des actions concertées de contestation.
Une communication sur les modalités d’action sera disponible sous peu à destination de celles et ceux qui seront intéressés.
Vous pouvez d’ores et déjà vous rapprocher en toute confidentialité de karine.dran@eviden.com, philippe.talini@atos.net ou pierre.rouff@atos.net si vous êtes concerné et envisagez de participer à une action concertée pour que votre rémunération vous soit restituée.
La CFE-CGC, le syndicat du groupe ATOS EVIDEN