Atos améliore ses coûts salariaux grâce au passage à la trappe de la rémunération variable BSC des 1575 salariés qui en « bénéficiaient ».
Oubliées les grandes déclarations de l’année dernière ou, la main sur le coeur, notre direction d’ATOS faisait mine de revenir dans le droit chemin et glorifiait tout d’un coup l’individualité des objectifs,
Cette année, retour aux fondamentaux : plus d’objectifs SMART mais juste de la bouillie pour chat parcimonieusement distribuée hors-délai légaux via « une interface web », avec une amputation probable non plus du doigt mais du bras entier cette fois-ci grâce à « ce fameux coefficient global punitif que les autres pays ont déjà ».
Les guillemets s’imposent désormais puisque, en sus des 303 salariés déjà punis de la sorte, 1272 salariés nouvellement concernés vont pouvoir constater ou déplorer le énième coup de rabot asséné par une direction d’ATOS toujours plus assoiffée d’économies de bouts de chandelles.
Les alertes récurrentes sur l’absence de stratégie d’entreprise démontrent hélas que la seule stratégie mise en oeuvre reste celle de la « poire pour la soif ». Comme le disait une publicité bancaire bien connue, « votre argent nous intéresse » : cette maxime reste toujours d’actualité et c’est bien notre argent qui intéresse la direction d’ATOS.
Depuis 2009, après huit années de dégradations successives, la rémunération variable BSC des salariés est devenu une simple variable d’ajustement financier au détriment des salariés, du droit du travail et au final de l’entreprise elle-même.
Démotiver les salariés reste l’objectif à peine inavoué de la direction, toujours au motif d’une « instance supérieure » qui régirait cette situation : « le global a dit que » et « la France est le dernier pays à ne pas gratifier à leur juste mesure ses salariés méritants» : cf. extrait des propos de la direction tenus lors du CE ordinaire de janvier 2017.
Force est de constater que la direction d’ATOS force le respect dans au moins un domaine : celui de l’absence de considération des salariés tant humaine que professionnelle.
Cette stratégie aboutit à un dépérissement des compétences et une démotivation complète des salariés qui « persistent à rester » !
Le seul choix offert aux salariés reste donc la saisine du tribunal de prudhommes qui, quasi systématiquement, leur donnera raison sans coup férir ni appel de la Direction ! Preuve s’il en est besoin que la stratégie reste économique : un hold-up sur plus d’un millier de salariés reste rentable tant qu’une infime minorité fait valoir ses droits.
Nous ne pouvons donc que féliciter la direction pour cette bonne gestion et apprécier les énormes économies qu’elle dégage afin de mieux rémunérer nos actionnaires méritants.
Un seul bémol : cette démarche s’inscrit-elle dans la bien-nommée « démarche well-being » ? Nous ne voulons pas être taxés de complaisance et laisserons la réponse aux seuls salariés concernés !
Le FIECI CFE-CGC le syndicat du groupe ATOS BULL AMESYS