Le projet d’accord sur le travail atypique (travail posté, l’astreinte et l’horaire en couverture étendue) a été globalement rejeté par le FIECI CFE-CGC.
En effet, ce projet en l’état conduirait à une dégradation des conditions de travail et est globalement déséquilibré car la direction ATOS propose de maintenir la rémunération actuelle en échange de davantage de flexibilité dans l’organisation des astreintes et du travail posté.
Pour le travail posté, l’organisation actuelle du travail est basée sur des cycles immuables qui se répètent sur l’année. Les salariés en congés ou malades sont remplacés par des collègues en astreinte. Les salariés peuvent donc s’organiser et avoir des engagements personnels plusieurs mois à l’avance. Or le mode d’organisation induit par ce projet est basé sur un planning que la direction d’ ATOS pourrait modifier constamment au gré de ses besoins, le délai de prévenance serait réduit et l’appel à volontariat choisi entre 3 et 7 jours conduirait à une forme de décision unilatérale.
De même les astreintes peuvent être imposées avec un délai de 24h !
A l’évidence, ce type d’organisation ne permet pas aux salariés de s’organiser et de concilier vie professionnelle et vie privée. Pour le FIECI CFE-CGC, si des circonstances opérationnelles peuvent conduire à des modifications de planning dans un délai très court cela doit toutefois rester exceptionnel. C’est pour cette raison que le FIECI CFE-CGC a demandé que le nombre de modification du planning soit encadré afin d’éviter des abus.
D’un autre côté la modification du planning en temps réel est pour le FIECI CFE-CGC inacceptable car il faut garantir dans l’accord un nombre minimum de week-end de repos. La direction ATOS a refusé toute contrainte et a fermé la porte à un compromis qui aurait pu garantir un mode de fonctionnement gagnant/gagnant.
L’attitude de la direction doit alerter les syndicats et les salaries depuis que l’exemple des vagues LEAN a montré qu’au sein de notre groupe la santé des salarié n’est rien au regard de la recherche de profitabilité.
Sur les astreintes, pour commencer, le projet ne garantit pas qu’elles soient sur la base unique du volontariat. Ensuite l’expérience nous a aussi montré qu’il faut en borner les pratiques car il n’est pas acceptable de travailler le jour et d’être appelé toutes les nuits.
Ainsi le FIECI CFE-CGC considère que 5 interventions par semaine nécessitent des mesures d’urgence afin que la santé des salariés soit préservée. Le FIECI CFE-CGC a donc demandé de majorer les interventions dès le 6ème appel et qu’un suivi soit fait sur ce critère. Il faut également prévoir d’inclure dans l’accord une alerte CHSCT sur cette base.
Au sujet de l’horaire en couverture étendue, le projet prévoit la possibilité d’organiser les horaires d’équipe de 7h00 à 20h00 du lundi au vendredi et du mardi au samedi. Les heures effectuées le samedi seraient majorées de 15% (25% aujourd’hui). C’est une incitation et une banalisation du travail du samedi et il y a un risque que cette pratique se généralise. La mise en place de ce type d’organisation pourrait être imposée aux salariés !
L’accord proposé à la signature est dérogatoire à la législation et aucune limite à la flexibilité n’est précisée dans l’accord. La limitation d’abus potentiels est pour le FIECI CFE-CGC un impératif.
Pour le FIECI CFE-CGC, un accord collectif ne doit en aucun cas dégrader les conditions de travail des salariés.
Le FIECI CFE-CGC , le syndicat du groupe ATOS / BULL et AMESYS