La FIECI CFE‐CGC n’a pas signé l’accord sur le travail atypique car il va encore dégrader les conditions de travail qui sont déjà à la limite de l’acceptable sur certains comptes.
Travail posté : Pour la FIECI CFE‐CGC les points de blocages essentiels dans cet accord portent sur la flexibilité imposée aux salariés pour les astreintes et l’organisation des équipes en travail posté. La possibilité de modifier le planning jusqu’à 3 jours est en effet dérogatoire et moins disante que les dispositions prévues par le code du travail.
Autrement dit si le planning est bousculé en dernière minute, un salarié engagé dans des obligations privées pourrait en être interdit 3 jours avant et même la veille pour une astreinte. La multiplication des vagues «Lean» ayant réduit l’effectif a son maximum, avec l’application de cet accord, les absences conduiront à multiplier les modifications de planning.
Les permutations de planning incessantes obligeront le salarié à consulter constamment le planning et cela génèrera des tensions entre les salariés et le management. Le délai de prévenance de 3 jours indiqué dans l’accord ne permet pas à un salarié de s’organiser pour concilier vie privée et vie professionnelle. La direction d’ATOS se garde bien d’indiquer comment elle va s’y prendre pour pallier aux absences de dernières minutes. Il faut aussi savoir que les arrêts maladie et les absences imprévue ne sont pas gérés et pris en compte par l’organisation induite par l’accord car par soucis d’économie la direction n’a pas caché son intention de supprimer les astreintes mises en place pour garantir la prise de poste des équipes 3X8.
Comme le plus souvent les pilotes travaillent en binôme, le salarié se retrouvera seul avec une charge de travail accrus et sans possibilité de prendre ses pauses. Le mode dégradé engendré par les arrêts maladie dégradera fortement les conditions de travail et demandera une flexibilité que le salarié aura au fils du temps de plus en plus de mal à admettre. L’expérience a montré que pour assurer la continuité de service, le management de proximité téléphone à la dernière minute aux salariés pour remplacer un collègue absent pour une cause imprévue.
Par expérience la FIECI CFE‐CGC a pu constater que les délais de prévenance sont très souvent réduit au plus juste et l’exceptionnel devient rapidement la règle. Ce mode de fonctionnement induit des petits arrangements entre le salarié et le management et les temps de repos ne sont plus respectés.
Ce type d’organisation est adapté pour les grosses équipes mutualisées comme il en existe chez BULL mais est incompatible avec l’activité d’ATOS Infogérance qui dispose principalement de petites équipes dédiées à un client.
Astreintes : L’accord indique que le nombre de semaines d’astreintes est limité à une récurrence d’une semaine sur trois. La direction affiche ouvertement sa volonté de mutualiser à l’extrême les astreintes afin d’en diminuer le coût et donc la rétribution des salariés. De plus il faut savoir qu’assurer une astreinte sur un périmètre client mal ou pas connu engage la responsabilité du salarié en cas de mauvaise prise en compte de l’appel et peut conduire à une sanction disciplinaire. En mutualisant les astreintes, vous multipliez les chances de devoir intervenir.
Pour la FIECI CFE‐CGC il n’est pas acceptable de pouvoir multiplier les heures d’intervention après une journée de travail déjà bien chargée. De plus une astreinte peut être décidée pour le jour même et le volontariat n’est pas exigé par l’accord.
En conclusion : Pour la FIECI CFE‐CGC il est primordial d’adapter l’accord signé pour permettre aux salariés de préserver un équilibre vie privée – vie professionnelle et conserver leur motivation.
Horaires étendus : La mise en place d’un dispositif d’horaires étendus doit permettre de couvrir les périodes de type 7h‐19h, 8h‐18h ou 8h‐20h du lundi au samedi. Les heures effectuées le samedi ne sont rémunérées qu’à 115% et pas à 125%. Pour la FIECI CFE‐CGC ce mode de fonctionnement peut conduire à banaliser le travail du samedi.
Pour la FIECI CFE‐CGC, un accord collectif ne doit en aucun cas dégrader les conditions de travail des salariés du groupe ATOS.
Le FIECI CFE-CGC le syndicat du groupe ATOS BULL AMESYS