La CFE-CGC revendiquait pour tous les salariés une compensation financière mensuelle de 50 euros pour tous les Télétravailleurs et une prime pour les travailleurs contraints de se déplacer sur les sites client.
· Réponse de la direction : il existe des tickets restaurants et une participation (plafonnée) sur les frais d’équipement des télétravailleurs chez eux. C’est bien assez.
La CFE-CGC revendique également chaque année la subrogation (maintien du salaire par l’entreprise en cas de maladie), refusée à une partie des collègues issus de Bull, alors que la disposition existe partout ailleurs.
- Réponse de la direction : Trop cher. Cela pourrait inciter à plus d’absentéisme.
Ne parlons donc pas des mesures pour les non augmentés ou pour les richissimes (!) salariés qui gagnent plus que le plafond de la sécu (env. 40k€ annuel) qui ont été envisagées un temps mais qui ont été finalement rejetées au bénéfice d’une unique mesure destinée aux salaires les moins élevés. L’enveloppe accordée ne permettait pas de telles fantaisies.
Après 6 réunions de négociations de la NAO 2021, la direction s’est finalement engagée sur un budget de 1,71% de la masse salariale de l’UES Atos France, soit un budget d’environ 9,5 M€.
A priori on pourrait se dire qu’il est intéressant d’y regarder de plus près mais la réalité est plutôt de nature à déchanter…
En effet, les augmentations collectives représenteront 0,27% de la masse salariale sous la forme d’un relèvement du salaire annuel de 450 € brut, à compter du 1er juillet 2021 pour les salariés dont le revenu brut annuel est inférieur ou égal à 40 000€ à la date du 31 décembre 2020. (3300 personnes concernées)
Et les augmentations individuelles, dites « au mérite », représenteront 0,86% de la masse salariale. Le nombre de salariés susceptible d’être concerné est mince. Les augmentations sont réservées aux heureux salariés jugés au moins « conforme aux attentes -4- » ce qui en soi n’est pas simple à obtenir depuis que l’échelle de notation introduit depuis l’an dernier une note correspondant à « Presque conforme aux attentes ». Ces mesures cibleront en priorité les salariés dont l’ancienneté est faible, essentiellement des jeunes qu’Atos veut retenir car ils coûtent moins et ils seront moins tentés d’aller voir ailleurs.
Rappelons que 2020 ont été une « année blanche » justifiées par la crise pandémique, alors que l’implication des salariés d’Atos a permis à l’activité française de demeurer soutenue. D’ailleurs en 2021, Atos n’a même pas cherché à faire appel aux mécanismes d’activité partielles et n’a jamais eu aussi peu de personnes en bench.
À l’issue de cette négociation la CFE-CGC a signé le Procès-Verbal de désaccord pour signifier clairement son désaccord face aux dernières propositions formulées par la direction, qu’elle juge ridiculement basse au regard des efforts continus et fructueux de l’ensemble des salariés de l’entreprise durant cette longue et difficile période de COVID.
ð NAO 2021 : SPÉCIAL sur les Accords Atypiques…
C’est après 5 ans d’application des Accords atypiques du 22 avril 2016 des sociétés Atos Management France et Atos Infogérance, mais aussi après 4 ans de la note unilatérale portant sur le travail atypique des sociétés de l’ancienne UES BULL, qu’il aura fallu une réunion houleuse de la commission de suivi de l’accord, sur demande plus qu’insistante de la CFE-CGC pour que la direction d’Atos se mettent en concordance avec les dispositions des accords et encore au « ras des pâquerettes » !!
La CFE-CGC revendiquait pour tous les salariés +25% : sur les modules d’astreintes 14h, 12h, une prime de bon accomplissement de planning et/ou de cycle et prime d’adaptabilité sur les déplacements de vacations en 3×8).
Mais la direction a finalement accepté du bout des lèvres…

Finalement les actionnaires d’Atos sont bien plus bénéficiaires que les salarié(e)s qui y travaillent car, malgré le fait qu’ils aient rejeté le 12 mai en Assemblée Générale la résolution approuvant les comptes consolidés du groupe. Les actionnaires ont en effet approuvé les autres résolutions dont celle portant sur l’approbation des comptes de la maison mère, qui permettra notamment le versement des dividendes. Ainsi les dividendes 2021 sur les résultats 2020 permettront de verser 0,90€ par action aux actionnaires.
Et dans ce cadre, il n’est pas anodin de rappeler qu’il existe 109 993 166 titres Atos.
LA CFE-CGC , le syndicat du groupe ATOS

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