Atos vient d’annoncer la vente d’Atos Italie (environ 1500 personnes et 2% du chiffre d’affaires groupe vendus à Luthec). Cette transaction, qui ne comprend pas toutes les activités (Euro HPS et UCC demeurent), sécurisera un peu plus le financement de la scission. Pourtant, malgré les multiples annonces positives depuis plusieurs semaines et même avec un résultat sur Q3 plutôt bon, l’action ne bouge pas … (aujourd’hui aux alentours de 11 euros).
Le marché attend-il un miracle ? Ou le marché attend-il la séparation véritable ? Les éventuels repreneurs observent et attendent que le détricotage des activités s’achève.
Quelques infos à quelques jours de la fin de la consultation du CSE Central de l’UES ATOS France
Communicationvers les salariés possible à compter de la remise d’avis des CSE (mi-décembre 2022). Chaque salarié du groupe ATOS doit savoir où il doit être au plus tard mi-février 2023.
- Mise en place de la nouvelle organisation(qui préfigurera les 2 groupes) pour fin mars, date à laquelle débute une période de « test » appelée « Soft Spin ».
- Transferts collectifsde salariés fin mai, à l’exception des salariés Bull ISS qui seront transférés fin juin : il s’agit des transferts d’équipes via des « L1224-1 » auxquels les salariés concernés ne peuvent pas se soustraire. Les transferts individuels d’une partie des salariés « transverses » (366 « blancs » identifiés au niveau UES) suivront. La direction ne prévoit pas de licenciement et dit qu’elle proposera un poste équivalent au salarié qui refuserait une proposition de transfert.
- Scission effectiveen deux groupes avec introduction en bourse d’Evidian : Au plus vite à partir du 1er juillet
- Le financementpasse par des ventes d’actifs mais celles-ci ne concernent toujours pas la France. La vente de l’Italie permettra à Atos d’atteindre 2/3 de son programme de cession d’actifs (qui doit permettre de dégager 700 millions d’euros). Le poids de la dette demeure un sujet d’inquiétude majeur (À fin 2021, elle représentait déjà 2,4 milliards d’euros !). La fin d’année est importante car le ratio d’endettement du groupe doit demeurer sous le plafond exigé par les banques.
- Les salariés demeureront rattachés pour la plupart à leur société actuelle. Ceux qui doivent être transférés verront leur contrat de travail transféré chez Atos France SAS s’ils doivent devenir bleus et vers Edifixios’ils doivent devenir verts (pas de transfert chez Bull SAS par exemple), ces deux sociétés relevant de la convention collective « Syntec ».
La CFE-CGC rappelle à la direction d’ATOS qu’il lui est possible de s’engager sur de nombreux sujets dès maintenant, pour que les salariés abordent un peu plus sereinement les prochaines étapes. (Maintien de droits issus d’accords qui pourraient disparaître, anticipation de l’impact d’un changement de convention collective, harmonisation des régimes santé et prévoyance, mise en place d’une représentation du personnel adaptée, etc.). Une proposition en ce sens portée depuis plusieurs semaines par la CFE-CGC a été reprise par l’ensemble des élus du CSE Central de l’UES ATOS France. La seule réponse est actuellement un renvoi vers d’hypothétiques négociations. Ce n’est pas acceptable.
Vos représentants CFE-CGC du groupe ATOS seront présents pour vous donner des clés de lecture et pour vous accompagner à toutes les étapes.